jeudi 30 juillet 2015

All Terrain - Dewbacked Transport (transport de troupes blindé modulaire)



INTRODUCTION

Ce modèle a été réalisé pour un concours où l'objectif était de proposer un véhicule Star Wars tout terrain inspiré d'un Dewback qui est un animal ressemblant à un gros lézard qu'on trouve sur la planète Tatooine. Au début, je voyais bien la tête comme un gros cockpit pouvant accueillir deux pilotes, le corps volumineux pour transporter un grand bataillon mais j'avais du mal à voir quoi faire avec la queue. En effet, sans fonction pour la queue, le choix d'un Dewback comme modèle d'un engin de transport me paraissait un peu forcé. Ce n'est que lorsque l'idée m'est venue d'y intégrer un toboggan pour permettre aux soldats de l'étage supérieur du corps de se déployer sur le champ de bataille, que j'ai vraiment décidé de me lancer dans la réalisation en essayant de proposer un engin "jouable".
Il s'agit donc ici d'un engin quadrupède transport de troupes lourdement blindé.
 
LES MODULES DE BASE


Pour schématiser, mon modèle se divise en trois parties séparables formant chacune un module avec un système de fixation standardisé et intégrant des sources d'énergie propre contenues dans des cylindres multicolores.

1. Une partie avant constituée de la tête-cockpit, de l'avant du corps avec les pattes avants. 
 


La tête cockpit comprend le grand pare-brise du Slave 1, pour une visibilité maximale, et s'élargit en bas. Bien que l'AT-DT ne peut pas être considéré comme un engin offensif, il est cependant légèrement armé. Ainsi, chaque joue intègre un petit laser et la "langue" est faite d'un gros lance-flammes et de deux autres petits lasers.



La fixation de la tête intègre un axe horizontal permettant de l'incliner vers le haut ou le bas.


 


Le bloc des sièges des pilotes est aisément amovible pour pouvoir remplacer les figurines des pilotes.




La partie avant du corps, qui sert essentiellement à maintenir les pattes, comprend la moitié du cou qui s'assemble avec l'autre moitié du cou de la tête.



La partie mise à nue et son blindage inférieur.



Ainsi, le cou permet une rotation de la tête dans l'axe du marcheur, la fixation du cou à la tête permet de l'incliner vers le haut et le bas et la fixation du cou à l'avant du corps permet une rotation de gauche à droite.




Enfin, pour que le cou soit le mieux protégé possible, il peut coulisser d'avant en arrière dans la partie avant du corps.



On a donc trois axes de rotation et une translation d'avant en arrière qui permettent de diriger la tête presque dans toutes les directions.



Quant aux pattes, elles sont complètement articulées : deux axes (libres) perpendiculaires aux chevilles, une articulation à boule (partiellement bloquée afin d'adopter certaines positions) aux coudes et une articulation à un axe (avec des crans) aux épaules. Pour rester dans la ligne des AT officiels, j'ai repris l'allure générale des pieds (en plus, leur grande taille augmente la surface du polygone de sustentation) et les paraboles sérigraphiées couvrant les articulations.



2. Une partie centrale constituée du ventre transportant les troupes à deux niveaux avec un dos amovible et des parois rabattables.




Ce module se veut configurable selon les besoins de la bataille mais je vous en propose la version permettant de transporter "confortablement" 23 soldats répartis sur deux étages. L'étage du haut, auquel on accède par le dos amovible, comprend 14 sièges dirigés vers l'arrière puisque les occupants évacuent par la queue.



L'étage du bas est vide dans cette version puisqu'il accueille un "flatspeeder" qui est un plateau de transport de troupes léger pour 8 soldats et son pilote : il est équipé de répulseurs antigravité et de réacteurs lui permettant des déplacements rapides mais il a une autonomie limitée puisque son rôle essentiel est de permettre de rapidement déployer les soldats dans le périmètre de l'AT-DT. Plus pratiquement, il permet d'extraire aisément les soldats de l'étage inférieur.



Le dos est complètement amovible afin de pouvoir accéder plus facilement à l'étage supérieur et le dessous du ventre est aussi complètement blindé.






3. Une partie arrière constituée par l'arrière du corps avec les pattes arrières et la queue-toboggan relevable.




Bien que la structure de cette partie soit semblable à celle de la partie avant, j'ai modifié la fixation des pattes raccourcies de un tenon afin de dégager un passage de 3 tenons de large entre les "fémurs" de l'engin; ceci, afin de permettre aux soldats de l'étage supérieur du corps d'accéder à la queue toboggan.



Pour finir, la queue toboggan est constituée d'une partie supérieure qui se relève pour dégager la rampe protégée par des parois latérales. La partie relevable est maintenue en position haute à l'aide de 2 plaques 2x2 de coin : on peut aussi la voir comme une possible antenne relai facilitant les communications.






Le dessous toujours aussi blindé (ainsi que le dessous des pattes).


LA VERSION DE BASE DE L'AT-DT


Une fois assemblées, ces trois parties forment l'AT-DT de base ayant une longueur de 47,5 tenons avec la tête calée contre le corps.


Pour "jouer" avec l'AT-DT, c'est à dire déployer les soldats, celui-ci adopte deux positions standards relativement stables :
- la position relevée avec les jambes tendues : c'est la position qu'adopte l'engin en atelier et à la fin de son déplacement sur le champ de bataille pour rabattre une des parois (celle qui n'est pas exposée aux tirs ennemis) du ventre.





- la position basse avec les jambes fléchies au maximum où le ventre touche presque le sol : c'est la position de défense sur le champ de bataille pendant que les soldats se déploient.




UN MODULE OFFENSIF ADDITIONNEL


Afin d'illustrer le coté modulaire, j'ai construit un petit module additionnel de 4 tenons d'épaisseur intégrant le lourd canon de l'AT-TE avec le soldat canonnier entièrement protégé par le blindage dans son poste de pilotage sous le canon (celui de l'AT-TE est assis directement derrière le canon et donc, très exposé).








Il vient s'insérer entre la partie avant et le ventre.



LA MARCHE DE L'AT-DT


La marche d'un quadrupède n'est pas si triviale à mettre en œuvre. En effet, la marche (dite quasi-statique) suppose que l'engin reste stable tout le long du déplacement et notamment lorsqu'il lève une ou deux pattes pour les avancer. En physique, cela se traduit par la condition que la projection verticale du centre de gravité doit s'inscrire dans le polygone de sustentation des pattes en contact avec le sol
(voir http://www.lelectronique.com/ressource/dossier/un_robot_comment_ca_marche_d-1-p4.php).
C'est là que la présence de la queue prend tout son sens : une lourde queue permet d'équilibrer le poids de la tête par rapport aux points d'appui au sol en plaçant le centre de gravité proche du centre du ventre.


En marche lente, l'engin avance en bougeant un seul pied à la fois :
- il soulève le pied avant droit du sol en repliant la patte par rotation du coude, il avance la patte par rotation de l'épaule et il repose le pied au sol en dépliant la patte.
- il fait de même avec la patte arrière gauche puis la patte avant gauche.
- pour finir le cycle, il soulève le pied arrière droit et au moment de l'avancer, l'engin avance entièrement par rotation des
4 épaules et il finit par poser le pied au sol par une dernière rotation du coude.


J'ai fait une petite animation (qui est ce qu'elle est) pour illustrer cette marche lente :




En marche rapide, il avance simultanément les pattes opposées selon les diagonales du corps d'où l'importance des grands pieds qui élargissent le polygone de sustentation. Dans le cas présent, cette marche ne peut pas être reproduite sans soutenir l'AT-DT parce que les chevilles sont libres et il faudrait ajouter un système de blocage/déblocage.


MISE EN SITUATION


Quelques photos de mise en situation de l'engin dans un "désert de sable".



Déploiement des soldats par la queue-toboggan :




LE HANGAR D'ASSEMBLAGE


Les modules dans le hangar d'assemblage où chaque partie est soutenue par un chariot sur rails.




CONCLUSION


Bien qu'il soit envisageable de coupler deux ventres pour augmenter la capacité de transport, les courtes pattes limitent les capacités de franchissement et la vitesse de déplacement. C'est la raison pour laquelle, l'AT-AT a été développé par la suite.


Bon, qui m'en commande une petite douzaine ?

Epilogue : ce montage a finalement remporté le concours haut la main.

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